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Issue #057 Pourquoi ne propose-t-on pas d’antidouleurs lors de l’insertion de DIU ?
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Conceptual illustration of woman in pain from an IUD Gracia Lam, 2023 ©

Pourquoi ne propose-t-on pas d’antidouleurs lors de l’insertion de DIU ?

Lorsqu’on parle de contraception, il va quasiment de soi que la plupart des options s’accompagnent d’au moins un effet secondaire indésirable. Le choix d’une méthode contraceptive revient un peu à opter pour le moindre des maux. Il en est ainsi pour les DIU (dispositifs intra-utérins) aussi appelés stérilets. Avec un taux de protection de plus de 99 %, allant de cinq à dix ans, leurs avantages sautent aux yeux. Ils sont par conséquent l’une des méthodes contraceptives les plus populaires, largement recommandée par les médecins. Pourtant, si le corps médical chante depuis longtemps les louanges de ce petit dispositif en forme de T, il n’en reste pas moins qu’un silence assourdissant règne autour de la souffrance physique qu’il cause aux femmes, pendant et après son insertion. Après avoir enduré cette douleur pendant des années, les femmes en ont récemment fait un sujet de controverse sur des plateformes en ligne comme TikTok. Les utilisatrices y partagent leurs expériences souvent éprouvantes. La question clé étant la suivante : pourquoi des antidouleurs ne sont-ils pas proposés lors de l’insertion de DIU ?

Les DIU sont principalement disponibles en deux formats : hormonal et au cuivre. La plupart des insertions se déroulent grosso modo de la même façon : on insère un spéculum (instrument en métal ou en acier en forme de bec de canard utilisé par les gynécologues pour élargir les parois vaginales, facilitant ainsi l’examen), puis on pince le col utérin, on mesure l’utérus, on insère le dispositif puis on coupe les fils du DIU. La gynécologue Staci Tanouye explique que ce processus « ne prend habituellement que deux minutes ». Simple, non ? Du moins en théorie. Il s’agit d’une intervention relativement brève, qui n’est pourtant pas indolore ; le « pincement rapide » permettant la préhension du col utérin est essentiellement causé par deux aiguilles qui percent ce dernier. L’utilisation d’une tige en plastique pour mesurer la taille de l’utérus et subséquemment l’insertion d’un dispositif étranger sont, pour bien des femmes, suivies d’intenses crampes s’apparentant à des douleurs menstruelles. 

J’ai personnellement subi deux insertions, et je peux en témoigner. Si je suis parvenue à rentrer chez moi à pied après ces deux interventions, j’ai dû faire preuve d’un courage à toute épreuve. La première fois que l’on m’a inséré un DIU, j’ai eu le plaisir d’avoir des « spectateurs ». Dans le cabinet se trouvaient une infirmière, un étudiant en médecine, un médecin et mon petit ami de l’époque. Pour l’anecdote, tout le monde semblait plus soucieux du bien-être de mon petit-ami que du mien, se demandant s’il devrait rester dans la pièce ou s’il allait s’évanouir, tandis que j’attendais, étendue, les jambes écartées. (Il n’est sans doute pas surprenant qu’ils se soient souciés de sa tolérance sachant que la plupart des traitements antidouleurs sont testés sur des hommes pour répondre aux besoins de ces derniers.) L’insertion du dispositif fut très inconfortable, semblable à d’intenses crampes menstruelles, quoique pas insupportable. La seconde, qui faisait suite à un retrait de DIU, fut bien plus douloureuse. Lorsque le médecin a pincé mon col utérin, je me suis crispée et j’ai ressenti une douleur atroce. Ma respiration s’est accélérée, j’ai eu le tournis et des larmes me sont vite montées aux yeux. Mon médecin s’est montrée très empathique et m’a laissé le temps de me reprendre. Mais cela ne marchait toujours pas, mon col utérin « refusant » de subir cette intervention. Elle a alors fait signe à l’infirmière d’aller chercher un anesthésique local. Après une injection dans le col de l’utérus (toujours agréable !), la douleur intense a disparu. Je suis ensuite rentrée chez moi en clopinant, quelque peu hébétée et le corps endolori.

Malheureusement, mon expérience n’est pas unique. L’infirmière diplômée Alex Waters décrit l’insertion de son DIU comme « l’expérience la plus douloureuse de sa vie » ; pour s’en remettre, il lui a fallu rester allongée trois jours sur son canapé. La mienne fut différente en ce que l’on m’a administré un anesthésique local. Alex Waters ne s’est pas vu proposer de solutions pour soulager la douleur. « Si seulement j’avais demandé conseil à quelqu’un ou si j’avais su que je pouvais prendre des antidouleurs avant l’intervention », déplore-t-elle. Dr Tanouye convient qu’un antidouleur devrait systématiquement être proposé. « Avant chaque insertion, on devrait certainement discuter de la manière de soulager la douleur. Le corps médical doit avoir cette discussion [avec les patientes] à l’avance pour qu’elles puissent prendre une décision informée et personnalisée. » 

Alors, pourquoi des antidouleurs ne sont-ils pas garantis pour l’insertion d’un DIU ? La difficulté, explique Dr Tanouye, est que la douleur est subjective, et il est donc impossible de proposer une forme standardisée d’antidouleurs. « La douleur ressentie dans le col utérin et l’utérus est très complexe ; les personnes éprouvent divers degrés de douleur, certaines femmes ne ressentent rien alors que d’autres endurent des sensations plus intenses. Selon les études, la plupart des femmes font état d’une douleur qui s’apparente à une crampe menstruelle, mais d’autres auront un ressenti différent. Le col utérin et l’utérus sont très fortement innervés et il existe des variations d’une personne à l’autre. Par conséquent, même si un grand nombre de méthodes de gestion de la douleur ont fait l’objet d’études, aucune n’a montré d’améliorations systématiques. » Les arguments concernant la subjectivité de la douleur sont valides (j’en veux pour preuve les différentes intensités de douleur que j’ai ressenties à chaque pose de DIU), ce qui rend difficile de décider d’un niveau adéquat de soulagement de la douleur. Pourtant, aux dires des femmes, on ne discute toujours pas assez de l’adaptation de ces antidouleurs à leurs besoins.

Ainsi, on voit aujourd’hui des prestataires de soins de santé et des militants intervenir pour défendre la santé des femmes. Tia, un service basé aux États-Unis qui crée « une nouvelle qualité de soins pour les femmes », illustre bien cette nouvelle tendance. Couvrant des traitements allant de la santé mentale aux troubles hormonaux, Tia propose également l’insertion et le retrait de DIU, en intégrant au traitement l’acuponcture pour soulager la douleur. Au Royaume-Uni, en 2021, Lucy Cohen a mis en place une pétition sur Change.org visant à réclamer un meilleur soulagement de la douleur lors de l’insertion et du retrait de DIU, à la suite d’une pose de stérilet atroce ; la pétition a depuis recueilli plus de 35 000 signatures. Le nombre toujours plus grand de femmes partageant leur vécu et militant sur internet pour sensibiliser à cette cause a finalement permis de mettre en avant la question de la douleur qu’elles subissent ; et le nombre croissant de témoignages personnels a conduit le secteur médical à reconnaître ouvertement ce problème. La Faculty of Sexual and Reproductive Healthcare (FSRH) et le Royal College of Obstetricians and Gynaecologists (RCOG) ont publié une déclaration en 2021, prononcée par Dr Edward Morris, président de la RCOG : « Il est bouleversant d’entendre les récits de souffrances endurées par certaines femmes lors de la pose de DIU. Nous estimons inacceptable de ressentir une douleur insoutenable au cours d’une intervention gynécologique, et tous les spécialistes travaillant dans le domaine de la santé des femmes, infirmières et infirmiers spécialisés, médecins généralistes et gynécologues doivent être à l’écoute et tenir compte des propos rapportés par les femmes. » Cette démarche est à saluer, mais suffit-elle à faire oublier que l’on a tendance à fermer les yeux sur la douleur des femmes ? Eh non, indique Dr Tanouye. « Historiquement, la question de la douleur est un problème qui existe dans tous les [domaines] de la médecine [ceci est particulièrement marqué pour les femmes de couleur]. Et si nous reconnaissons et comprenons mieux la douleur des femmes, nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir. » 

Georgia Moot est une mannequin et écrivaine qui partage son temps entre Londres et New York. Georgia a contribué à des publications comme le Vogue britannique, Refinery29, Browns fashion et Dazed

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